La vie de l’atelier – semaine du 29 mars 2021

Cette dernière semaine du mois de mars fut une fois de plus riche en création et en expérimentations. Et l’équipe s’est agrandie pour deux semaines avec Alice, notre stagiaire qui nous arrive tout droit de Grenoble. Bienvenue dans une semaine du quotidien d’un atelier de design !

Notre premier live Instagram avec Justine (@justincrediblyveggie)

Lundi soir, nous étions invitées sur le compte de Justine, une jeune cheffe végane avec qui nous prévoyons de chouettes projets. Pendant que Justine cuisinait une salade d’oranges, Chloé s’activait derrière ses casseroles pour faire une démonstration de teinture à base d’oignon.
Encore merci Justine pour l’invitation ! Et même si la technologie n’était pas de notre côté, nous avons beaucoup aimé cette expérience !

Le compte instagram de Justine : https://www.instagram.com/justincrediblyveggie/

Teinture de rideaux sur-mesure

Cette semaine pour Chloé et Alice, teinture au programme pour répondre à une commande de rideaux sur-mesure ! Mais avant toute chose il faut faire disparaître les petites tâches alors on frotte ! (back to the lavoir)

quotidien atelier design

Après ça, on fait chauffer les casseroles et tout ce petit monde va prendre un premier bain d’alun puis le lendemain un bain d’oignon jaune pour le premier rideau et un bain d’avocat pour le second ! Go go les belles couleurs :).

Initiation au tissage pour des étudiant.e.s du CROUS de Strasbourg

Il y a quelques semaines, nous avons contacté le CROUS de Strasbourg pour savoir s’ils souhaitaient proposer des ateliers créatifs à leurs étudiant.e.s et iels ont dit oui tout de suite ! C’est ainsi que mercredi après-midi trois étudiante.e.s strasbourgeois.e.s sont venu.e.s dans notre atelier (oui oui le nôtre ! Notre chez nous, vous avez bien lu, on y reviendra très vite !) pour un atelier d’initiation au tissage avec Louna. Tout le monde s’est essayé au tissage manuel et est reparti avec son tissage mural à accrocher chez soi.

Deux jours de fabrication de papier à l’ESAT de la Fédération des Aveugles

Mercredi et jeudi, Laura, Chloé et Alice sont allées à l’ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) de la Fédération des Aveugles du Grand-Est pour deux jours intensifs de création de papier artisanal. Cette intervention de deux jours signe (enfin) le début d’un long partenariat entre la Fédération des Aveugles et Bouillons.
Les participant.e.s aveugles et malvoyant.e.s ont appris la technique de fabrication de papier artisanal. On a déchiré, mixé, noyé les rebuts de papier pour en faire un nouveau papier recyclé, des modules en papier et autres expérimentations. Tout le monde a hâte de repartir pour un second round !

A la recherche de papier

Et pour finir cette semaine sous le signe de l’économie circulaire, Laura et Louna ont enfourché leurs bicyclettes pour aller chercher les chutes de papiers de l’atelier d’impression risographie et sérigraphie, Garage Print.
Et on trouve toujours des techniques astucieuses pour ramener tout ça à l’atelier !

Si vous avez envie de suivre notre quotidien au jour le jour, venez suivre nos stories instagram : https://www.instagram.com/bouillons.atelier/

La première cuisson d’Olaf

Vous souvenez-vous de l’été dernier où bourdonnait chez Bouillons le nom d’un certain Olaf ? L’ automne et l’hiver sont ensuite arrivés, accompagnés de leurs fraiches températures. Notre cher four est alors resté bien au chaud à l’atelier. L’apparition des premiers bourgeons a ébroué les dernières poussières de l’hiver et réveillé Olaf pour célébrer son premier printemps.

Chloé aux manettes des caméras et appareils photos !

La préparation de la cuisson

Pour alimenter le feu qui permettra de cuire les pièces d’argile, nous avons fendu menu menu tout un stère de bois avec nos gros bras. Il faudra six heures durant nourrir les flammes de ces bûchettes d’épicéa avec l’espoir de pouvoir atteindre les mille degrés. Pour perdre le moins de chaleur possible la double paroi du four a été comblée d’un mélange réfractaire composé d’argile sèche et de cendres. Toutes les jointures d’Olaf ont ensuite été scellées par un torchis que nous avons préparé en mêlant à de l’argile des cendres et de la paille.

Pour les cuissons au bois, il est recommandé d'utiliser un bois résineux fendu en très fines bûchettes.

Pour les cuissons au bois, il est recommandé d’utiliser un bois résineux fendu en très fines bûchettes. Pendant qu’une partie de l’équipe nourrissait le feu, d’autres préparaient le festin.

Toutes les jointures d’Olaf ont ensuite été scellées par un torchis que nous avons préparé en mêlant à de l’argile des cendres et de la paille. Une fois le four assemblé, à vos marques, prêt, feu …feu…feu !!!

Application d’un torchis composé de terre-cendre-paille pour boucher toutes les potentielles pertes de chaleur.

Les premières flammes

Très vite (un peu trop ?) les températures ont atteint les 100 degrés, puis les 200 et puis … et puis l’ascension s’est ensuite avérée plus rude. Les braises s’accumulaient dans l’alandier, nous n’avions pas prévu d’en avoir tant et donc pas conçu de système pour les évacuer.

Pour monter en température, il faut des flammes, beaucoup de flammes, qui viennent lécher les céramiques dans le foyer et transformer l’état de leur matière. Les températures avec de grandes difficultés ont atteint les 300 degrés. Nous rendant à l’évidence que nous ne pourrons pas monter beaucoup plus haut sans modifier le tirage d’Olaf, agrandir sa chambre de cuisson d’un étage et percer son fond, nous avons préféré arrêter d’alimenter le feu et nous réjouir de tous les enseignements offerts par cette première cuisson. Car ce n’est que le début d’une longue longue longue histoire … Olaf a encore toute une vie de four à mener.

 

Merci !

Un grand merci à Issam pour nous avoir accueilli dans son très beau jardin après avoir fendu beaucoup de bois avec nous. Merci Gilles pour toutes tes nourritures, en bois pour Olaf et en savoir pour Bouillons. Merci Marie-Lucie, Maud et Léonie pour vos précieux conseils de céramiste. Merci, merci, merci les copain.e.s d’être venu veiller ce premier feu de printemps.

Merci les ami.e.s !!!

Retour sur l’évènement Couleurs Tétons

Ça y est, les émotions sont redescendues, la journée Couleurs Tétons est digérée ! C’est le moment de faire le point sur cet évènement.  De retenir ce qui a bien fonctionné, ce qu’on a aimé, et de comprendre pourquoi certaines choses ont moins bien marché, mettre le doigt sur nos erreurs et apprendre de tout ça ! C’était la première fois qu’on organisait un projet sous cette forme, et à Strasbourg en plus, notre nouveau lieu d’activité. C’était beaucoup de nouveautés, et plein de challenge ! 

Encore merci à tous.tes celles qui sont venu.e.s, qui ont participé, qui sont passé.e.s, qui ont intervenu… C’est grâce à chacun.e de vous que cet évènement a eu lieu !

L’évènement Couleurs Tétons en deux mots

À l’occasion d’Octobre Rose et de la mobilisation pour sensibiliser au cancer du sein, nous avons imaginé un projet mêlant design durable, engagement féministe, discussions militantes et partage d’expérience pour parler du sein, du cancer du sein et du féminisme dans tout ça. Nous avons investi le Café Bretelles Petites France et l’espace atelier de la boutique Little Nuage. Il y avait des discussions avec des membres de l’association Vivre comme avant, qui accompagne les patientes, une sociologue, des militantes de Osez le Féminisme 67, et l’équipe de Radio Clito, et vous bien sûr. Il y avait aussi un atelier de fabrication de broche tétons avec du réemploi de matériaux laissés de côté. Et il y avait la collection d’objets Bouillons créés spécialement pour l’évènement. Que vous pourrez très très vite retrouver sur notre boutique en ligne (en construction).

L’organisation en amont

Alors ça, c’est une réussite. Nous avons toutes bien vécu ce moment d’organisation grâce à un partage des tâches assez rigoureux. Chercher et contacter les intervenantes, fabriquer les objets, communiquer sur l’évènement, installer… Chacune avait son rôle, et on savait qu’on pouvait ne penser qu’à sa propre mission, que les autres seraient faites avec soin. Bien sûr, la fatigue et le stress était présents la veille de l’évènement, mais il y avait avant tout l’excitation et la satisfaction d’avoir mené ce projet en entier ensemble. 

Le tempo de l’évènement

Lorsque l’évènement s’est fini, on a eu ce fameux sentiment, qui doit être commun à tout.e.s ceux.elles qui organisent des évènements, et on s’est regardé en se disant : « DÉJÀ? »
On se dit que mettre autant de temps pour créer un moment qui dure si peu de temps, c’est dommage. Mais en même temps, ce n’est sûrement jamais assez long par rapport au temps de création. Et plus l’évènement est long, plus l’organisation est longue… Mais quand même, on a bien envie d’imaginer un tempo différent la prochaine fois, avec plus de respirations, qui dure plus longtemps

La limite pour participer / assister aux discussions

C’était en même temps ce qu’on recherchait, et en même temps ce qui a amené une petite frustration : le lieu où se déroulaient les discussions (le premier étage du Café Bretelles Petite France) était petit. « Petit », ça veut dire cosy, cocoon, on s’y sent bien et on peut parler de discrimination, de maladie, dans un espace rassurant. Mais « petit » en période de Covid, ça veut aussi dire limité, avec une jauge et des restrictions… C’est sûr qu’on aurait aimé accepter plus que 15 personnes dans cet espace, qui comptait déjà pas mal d’intervenantes… C’était dur de vous refuser l’entrée quand vous aviez répondu présent.e à l’évènement !!!
Alors la prochaine fois, il faudra qu’on s’autorise à voir plus grand pour permettre à plus de personnes de participer !

La vente des objets

C’était assez ambitieux quand on y repense de vouloir tout combiner en un seul moment à presque un seul endroit : des moments de parole, un atelier créatif, et la présentation et la vente de nos objets. Forcément quand on organise autant de choses dans un petit espace-temps, certains aspects risquent de s’effacer au profit des autres. Dans ce cas-là, c’est la présentation et la vente des objets qui en a pâti. Nous avions créé des t-shirts, des tapis, des coussins, des bols et couvercles en céramique, exprès pour l’évènement. Cependant, faute de place, ils étaient installés à l’entrée de l’espace conférence/discussion, en haut des escaliers… Et on filtrait (pour ne pas dépasser la jauge tolérée) en bas des escaliers ! Donc évidemment, c’était compliqué d’accéder à cet espace expo-vente ! Et quand finalement vous y arriviez, sur votre chemin pour aller aux toilettes ou sur un malentendu, ça n’était jamais le bon moment pour vraiment s’arrêter et regarder. C’était pile poil à l’endroit où personne ne se sentait libre d’errer ou de discuter quand il y avait une discussion très sérieuse à côté. Et justement, il y avait toujours une discussion très sérieuse à côté !
Alors pour la prochaine fois, il faudra vraiment penser à un espace propice à l’exposition, la vente et le dialogue autour des objets créés

L’atelier créatif

C’était vraiment super de sentir que l’atelier vous plaisait ! Comme pour les discussions, il y avait un nombre limité de places, et l’espace était toujours plein ! 
Nous avons voulu tenter le concept du prix libre pour la participation à l’atelier, mais il en ressort qu’il est décidément compliqué à mettre en place. L’objectif du prix libre est de permettre à chacun.e de participer à l’atelier avec ses propres moyens d’une part, et de responsabiliser le public en lui demandant de réfléchir à la valeur d’un atelier comme celui-là. Bien sûr, comme il y a plein de choses cachées derrière la mise en place d’un atelier créatif, nous avions réalisé un petit document informatif pour expliquer que cela impliquait du temps, de la récupération de matériaux, des savoir-faire, etc. L’idée était d’accompagner le.a participant.e dans sa réflexion et de ne pas l’abandonner face à une tirelire vide.
Mais en pratique, il est vraiment difficile de juger de la valeur d’un atelier créatif en tant que participant.e à l’heure des tutos et du DIY gratuits sur internet ! Alors comme nous ne voulons pas au contraire dévaluer notre activité, et vous mettre et nous mettre dans une situation inconfortable, nous allons revenir à des prix fixes.

Ce qu’on a vraiment aimé 

– Imaginer un projet « global ».
– Rassembler des personnes liées par un sujet mais qui ne se connaissent pas.
– Créer des moments d’interactions autour d’un sujet engagé.
– Rencontrer plein de personnes passionnées à leur manière.
– Vous voir intéressé.e.s et participer !

La vie de l’atelier – semaine du 15 juin 2020

Cette semaine, à Mulhouse ça ne chôme pas ! Nous sommes toutes les quatre réunies pendant toute une semaine et on en profite pour tout avancer à pas de géantes ! On vous raconte un peu nos activités variées…

Construction du four Olaf

Vous avez entendu parler de la construction de Olaf Four ? Mais si, vous savez, ce four que nous construisons en céramique pour faire cuire de la céramique. Ce four que nous allons faire cuire dans un autre four et qui servira à enfourner des pièces. On vous a perdu.e ?

Alors revenons au début du projet ! Nous avons imaginé des événements qui auront lieu dès que le Covid nous aura quitté.e.s et que les beaux jours seront de retour ( vous saurez en saurez plus sur ces évènements très prochainement, promis ! ). Et ces évènements nécessiteront un four nomade dans lequel nous cuirons des pièces en céramique ainsi que des pizzas !

Ce four, baptisé Olaf, est en cours de construction. Laura et Morgane profitent de leur accès au four à céramique de l’école pour cuire cette grosse pièce pensée en plusieurs modules. Olaf sera donc notre compagnon que nous monterons et démonterons dans des jardins, des parcs et tout autre lieu qui accueillera les événements Bouillons. Olaf sera le four nomade de l’atelier !

Cette semaine, les trois modules montent progressivement, et les bleus de travail se teintent de orange… Affaire à suivre !

Construction du site internet

Pendant ce temps, dans l’appartement rue des Tanneurs, d’autres méninges s’activent : ceux de Louna pour préparer la sortie de notre site internet !
Nous nous sommes lancées dans ce projet de site au début du confinement, en parallèle de notre petit journal de bord. Depuis mi-mars, nous imaginons de A à Z chaque page pour vous présenter Bouillons avec les valeurs de l’atelier, l’équipe, les projets, les collaborations, les évènements, les inspirations…
Et l’alliance des compétences informatiques de Louna et de l’expertise de Dimitri, informaticien dévoué à l’atelier Bouillons (merci à toi !), font des merveilles ! On vous laisse découvrir ça par ici et nous dire ce que vous en pensez…

Photo shooting des tapis

Il était temps de photographier tous ces beaux tapis tissés par Louna ! On a profité d’un moment d’éclaircie pour archiver ces productions… Et pour en savoir plus sur ce projet qui lie ameublement, tissage à la main et upcycling, rendez-vous sur cette page !

Tests de shiboris et d’écoprints

Dans l’atelier-appartement rue des Tanneurs, les méninges chauffent et les casseroles aussi ! Pendant que Louna travaille sur l’ordinateur, Chloé fait des tests d’impressions végétales sur du textile.
Comme toujours chez Bouillons, nous cherchons à donner une nouvelle vie à des matières usées. Parce qu’il y a parfois des marques de vie qui se révèlent sur un vêtement usé que l’on surteint, Chloé teste différentes techniques d’impressions pour valoriser ces textiles mis de côté en évitant l’éffet « taches ». L’écoprint est une technique qui permet de faire des traces colorées de végétaux sur le tissu et c’est là-dedans qu’elle se lance en ce moment. Il y aussi un projet de shibori qui est en train de voir le jour…

Restez attentif.ve.s, nous vous préparons de nouvelles collections textiles… On ne saura pas garder le mystère bien longtemps, vous nous connaissez !