Il y a déjà quelques semaines je me suis rendue compte que j’étais frustrée de ne pas dessiner plus. Je traversais une petite période de remise en question de mon incapacité à dessiner et produire des images, fortement alimenté par Instagram où je suis beaucoup de créateurs et d’illustrateurs.
Et puis à un moment j’ai réalisé que je ne dessinais jamais et que je n’apprendrais pas à nager en restant sur le bord de la piscine à regarder les autres faire du crawl. Cette réflexion est venue en même temps qu’une conversation avec un ami sur mon cursus en design textile pendant laquelle je me plaignais de n’avoir jamais appris à faire des motifs.
Puis lors d’une conférence j’ai pris un feutre dans la trousse de Chloé et j’ai dessiné un motif sans trop m’en rendre compte dans mon petit carnet A6, qui me suit partout. Sans réfléchir à son utilité ou à sa future application. Juste un motif pour le plaisir, pour m’occuper les mains. J’ai trouvé ça super libérateur et j’ai décidé de poursuivre sur cette lancée.
On verra bien où ça me mène. Je n’ai aucune espérance pour l’avenir de ses dessins. Je me rends compte que je me mets beaucoup de pression sur la finalité des choses, pour moi ce que je fais doit avoir une utilité, un but précis.
Tous les jours je prends mon petit carnet et je griffonne un motif pleine page. Parfois j’en fais plusieurs en une journée parfois seulement un, mais je me suis donnée comme objectif minimum un motif par jour. J’aime bien cette idée de petit objectif journalier pour stimuler la créativité.
Je sens que ma main commence déjà à se détendre et je travaille plein de gammes colorées.