TRASH COOKING, ou la cuisine zéro-déchet

Alors ce mot peut sembler un peu bizarre, mais il explique un concept inventé par René Redzepi, le chef du restaurant Noma à Copenhague. Cela veut dire cuisiner avec la totalité des aliments qu’on utilise, qu’il ne reste plus aucun déchet alimentaire, même à mettre au compost ! L’idée, c’est que TOUT se mange.

Le point de départ de cette trouvaille c’était quand j’ai regardé le documentaire « Le théâtre de la vie » sur Netflix, qui m’avait interpellé par son nom pas anodin. Le documentaire raconte l’aventure culinaire du chef Massimo Bottura, qui a fondé le Refettorio Ambrosiano, à l’occasion de l’Exposition Universelle de Milan, consacrée à l’alimentation. Cette soupe populaire expérimentale accueille alors des classes d’enfants qui viennent manger le midi et le soir des personnes sans domiciles. Des chefs se succèdent et cuisinent gratuitement à partir d’excédents alimentaires cédés par des partenaires et supermarchés voisins.

Le concept de Massimo est simple et se résume à cette formule : « Le pain est d’or ». On peut faire de la panure avec du pain rassis, du bouillon avec des épluchures de légumes. Du chutney avec des peaux de banane. Et ça peut être délicieux, ça peut être digne de la table d’un grand restaurant, et cette éducation au goût doit être accessible à tous.tes.

J’ai donc lu l’aventure de Massimo dans son livre qui porte le même nom « Le pain est d’or », et me suis renseignée sur le trash cooking vu par René Redzepi. Je vous partage les recettes qui m’ont marqué, et qui montrent qu’on peut cuisiner vraiment avec tout :

En tout cas, cuisiner avec les rebuts alimentaires ne date pas de la dernière pluie. La cuisine bouddhiste, qu’on appelle zen aussi, a toujours mis en valeur l’aliment, et développé un respect mutuel entre l’aliment et la personne qui cuisine. Le tenzo, moine cuisinier, cuisine uniquement des plats végétariens. Les préceptes de cette cuisine sont :

  • traiter les aliments avec respect et gratitude
  • rechercher l’harmonie des saveurs
  • clarifier son esprit
  • adopter joie, bienveillance, ouverture d’esprit et méditation
  • observer une hygiène rigoureuse

La cuisine zen n’est alors pas seulement une alimentation saine, c’est aussi une philosophie de vie qui interroge notre être au monde, à soi, à l’autre.

Comme dit le chef cuisinier Gaston Acurio : « Lutter contre le gaspillage commence par comprendre comment les autres cultures utilisent au mieux leurs ingrédients. En observant les différentes traditions culinaires, on peut inventer de nouvelles, qui permettent de résoudre les problèmes du gaspillage alimentaire, mais également de rapprocher les hommes. »

Pour finir, petite anecdote, sachez que 90% de notre sérotonine est produite dans notre ventre, et que la sérotonine c’est le neurotransmetteur impliqué dans la gestion des humeurs et c’est lui qui est associé à notre état de bonheur. Donc prenons soin de nos petits et gros estomacs pendant ce confinement !

En vous souhaitant une belle journée à la vivacité d’une pastèque à hélices !

Laura