Les gaufres au levain

Il y a quelques jours, j’ai commencé mon levain naturel. Je vous en parlais dans cet article. J’ai pas encore réussi à faire un pain digne de ce nom même si je suis sur la bonne voie avec ma maman. Mais après quelques recherches j’ai découvert que le levain pouvait servir à pleins d’autres choses ! J’ai donc décidé de faire des gaufres au levain pour le petit déjeuner.

Pour une dizaine de gaufres au levain :

  • 170g de levain
  • 330g de farine de blé bio
  • 450g de lait
  • 100g d’huile vierge
  • Une cuillère à café de sel
  • Une cuillère à soupe de cassonade
  • 2 oeufs
  • Une cuillère à café de bicarbonate

La veille, mélangez le levain, la farine, et huile. Ajoutez au fur et à mesure le lait. Une fois le mélange homogène, ajoutez le sucre et le sel.

Laissez reposer toute une nuit dans un grand saladier. La pâte va surement doubler de volume donc prévoyez large.

Le lendemain, faites préchauffer le gaufrier et pendant ce temps ajoutez les œufs et le bicarbonate à votre préparation.

Cinq minutes dans le gaufrier et vous pouvez servir de belles gaufres au levain croustillante à l’extérieur et fondante à l’intérieur.

recette gaufre au levain

J’ai lu qu’on pouvait utiliser cette même base pour des pancakes, à tester !

Louna

L’aventure du levain naturel

Tout a commencé par une pénurie de levure boulangère fraiche au supermarché. Comme quoi je n’étais pas la seule à vouloir faire du pain pendant ce confinement. Dire que je m’entraine chez moi depuis le mois de novembre et je voulais profiter des vacances de Pâques pour impressionner ma famille avec mon pain bien moelleux. Tant pis, je vais enfin m’essayer à faire mon levain naturel. J’ai trouvé une recette très simple :

  • 200g de farine de seigle bio
  • 200g d’eau
  • 100g de pomme râpée

On mélange le tout dans un bocal type grand pot à compote. (ça va gonfler un peu) On ferme, on le pose dans la cuisine. Et pendant 2-3 jours on le laisse fermé en le remuant parfois avec une spatule en bois ou une maryse. (Il semblerait qu’il faut éviter le métal)

recette levain

Au bout de 3 jours, il commence à faire des bulles et son volume augmente. Parfait. Je me lance dans mon premier pain mi-farine de seigle, mi farine de blé. Et bien c’est un échec cuisant.

Du coup je nourris mon petit levain naturel avec 100g de farine de seigle, 100g d’eau à température ambiante.

Un peu dépitée je l’oublie et deux jours plus tard quand j’ouvre mon bocal à levain l’odeur est un peu plus acide mais forte agréable. J’ai peut-être été un peu impatiente la première fois !

Je ne vais pas encore partager ma recette de pain au levain naturel parce que je n’en suis pas 100% satisfaite mais je sens qu’on s’en approche.

Pour l’instant dès que expérimente et que j’utilise mon levain, je lui redonne à manger moitié farine de seigle, moitié eau.

A bientôt avec la suite des aventures au pays du levain.

Louna

Faire son propre MÖLKKY

Enzo est de retour après sa table/tabouret et a concocté un jeu que beaucoup d’amateurs.trices (et pas que du Nord) adorent, c’est le MÖLKKY ! Ce jeu peut se jouer à un nombre incalculable de gens, et il peut être très long comme très court, on ne sait jamais à l’avance :). Ce qu’on sait par contre, c’est qu’on en arrive très vite à se rouler par terre de désespoir, donc essayez de jouer dans le jardin ce sera plus confortable !

Pour faire son MÖLKKY il vous faut :

  • Des rondins de bois (ici du bouleau)
  • Une scie (attention les doigts hein)
  • Un éplucheur (oui celui des patates ira très bien ne vous en faites surtout pas)
  • Du papier de verre/papier à poncer
  • Un stylo
  • Un mètre
  • Un marqueur
  • Un peu de volonté, un peu de temps et un bon esprit de joueur (car vous ne regretterez pas le jeu que vous allez faire !)

Vous avez tout pour commencer ! 

Et maintenant que vous l’avez fabriqué (ou bien si avez un MÖLKKY qui prend la poussière dans votre cabanon à pelles et cannes à pêche), voici les règles du jeu :

Comment placer ses quilles

Enzo

De la beauté des vieux tissus #1

Des couleurs, des motifs, des taches… et surtout des histoires.

Les vieux tissus qui sont dans nos armoires, qu’on a mis de côté, mais dont on ne s’est jamais séparés ne demandent qu’à vivre de nouvelles aventures.

Alors pourquoi ne pas en rassembler quelques uns, en faisant des accords de couleurs, juste comme ça, à l’instinct ? Pourquoi ne pas se laisser porter par leurs motifs, leurs nuances et créer des alliances de tissus qui ne s’étaient jamais rencontrés jusque là ?

Et puis, tant qu’à rassembler des bouts de tissu, pourquoi ne pas créer une nouvelle surface, en se laissant porter par les envies du moment ?

Les envies… quelqu’un.e aurait dit grand air et repas entre ami.e.s ?

Alors lançons-nous ! Un peu de grandeur dans nos petits appartements, et puis une bonne dose de couleurs, un poil de créativité… et nous voilà avec un projet de nappe de pic-nique pour se préparer à la grande fête qui célèbrera les beaux jours et l’amitié !!!

C’est parti ! On étale les tissus sélectionnés au sol, on observe quelques minutes et on plonge la tête la première dans la composition ! D’abord on se donne un format (on imagine un cadre délimité par cette latte de plancher et cette rangée de carrelage), c’est plus simple pour composer à l’intérieur. Et puis ensuite, on n’hésite pas à couper ce drap immense pour le répartir à différents endroits dans le format choisi, en le calant ente ce petit bout de motif fleuri et ce moyen bout de tissu uni. Le tout est de trouver un équilibre entre tous ces tissus étalés au sol. Mais aucune crainte, l’équilibre que vous trouverez, ce sera un parmi plein d’équilibres possibles, et il vous sera propre ! Le tout est de fabriquer avec ses mains parce que ça fait toujours du bien, de penser aux beaux jours et de redonner de la valeur à ce qu’on a laissé de côté.

Aspect technique : pour coudre les bouts de tissu ensemble, il faut les épingler endroit contre endroit, les passer à la machine à coudre, puis repasser les coutures aplaties. Et recommencer !

Le challenge est de trouver dans quel ordre coudre les morceaux de tissus ensemble. Des petits bouts qui forment une première bande. D’autres bouts qui en forment une deuxième. Puis ces deux bandes ensemble… C’est une certaine une gymnastique de l’esprit pour mon cerveau pas tout à fait cartésien.

Chloé

L’heure de la sieste

Ce calme plat, ce léger vent, les cailloux qui s’étalent sous mes mouvements jambe et ces fesses ankylosées.

je regarde les fenêtres brillantes qui reflètent d’autres fenêtres brillantes

« je suis occupé ! » des bribes me parviennent, toujours accompagnées de ces roucoulement de pigeons qui fêtent sûrement le printemps. Pas moi.

je ne savais pas qu’il y en avait autant, ils sont devenus la population la plus active de la ville. Plus visibles que les humain.es. je cherche les traces de mes semblables ainsi, sur le toit. je me suis dit que j’aurais une meilleure vue d’en haut. Pour comprendre ce moment, voir les autres humain.es. Peut-être suis-je plus touchée parce qu’ils elles me ressemblent. Qu’ils sont juste caché.es derrière les fenêtres brillantes mais que je peux y croire. Qu’elles ils sont là. Que pensent-ils elles ? Les murs des maisons sont assez épais pour étouffer ces bruits ?

je repense au monsieur qui m’a dit bonjour à droite, la première fois que je suis montée sur le toit. Il m’a parlé de cette si petite fenêtre, ouverture vers le monde. j’ai répondu gaiement, enfin j’avais trouvé un comparse.

Pourtant il est reparti. je suis redescendue. Mais je ne suis pas redescendue dans la rue. je reste là à m’occuper, à parler avec les gens que j’aime, et on oublie, on omet cette situation qui est pourtant derrière ces gros murs, derrière ces écrans, derrière les vitres, pas brillantes de l’intérieur.

je me sens comme une enfant, désoeuvrée à l’heure de la sieste en été, quand mes parents allaient dormir quelques heures parce qu’il faisait trop chaud. j’étais partagée, je n’étais pas libre de mes mouvements car mes parents voulaient que je me repose également, et moi je n’en avais pas envie. j’avais ces quelques heures silencieuses où tous les adultes me semblaient endormis. Ce temps si précieux et si improbable.

je quittais ce drap léger et me chaussais pour retrouver les autres au parc. Nous étions là. Le monde était à nous, et les adultes dans un autre monde, mais certainement pas celui-ci.

L’heure de la sieste que je détestais est devenu un moment favori, qui me fait encore sourire aujourd’hui (pour les bêtises surtout).

je ne suis plus en vacances en Italie à cette heure de l’après-midi si chaude et silencieuse, au contraire je tremblote un peu de froid et mes parents sont à plusieurs centaines de kilomètres. Pourtant c’est de nouveau l’heure de la sieste. A moi de décider si je veux dormir ou sortir en douce. Pas sortir impunément de chez moi en ignorant tout, mais sortir de cette situation. Vivre ce temps précieux chaque jour en allant à la rencontre des autres enfants, ceux celles qui n’avaient pas envie de faire la sieste.

Ecriture automatique sur un toit de Mulhouse, à la suite de l’écoute du journal de confinement de Wajdi Mouawad, par Laura.

Exploration de la flore du voisinage

« Quand je cherche un sens 
À ma longue errance 
Que rien ne me soulage 
Rien ne me séduit

Je pense aux fleurs 
Qui sont parfaites 
Qui n’ont pas d’autre rôle que de l’être »

Les Fleurs, de Clara Luciani

Grâce à nos chers compagnons à quatre pattes qui demandent des promenades régulières, aux enfants qui réclament également de sortir, et au caractère restreint du périmètre dans lequel nous sommes autorisé.e.s à nous dégourdir les jambes, on commence à être expert.e de ce petit bout de territoire.

Alors oui, on parle à Chienchien qui tire un peu la laisse, on passe des coups de fils à nos proches, c’est sûr, mais on observe aussi. On observe ce calme, et tout ce qui compose ce bout d’extérieur qui nous est autorisé.

À force, on commence à connaître par coeur l’enchaînement de ces portes de garage, la couleur de ce portail, on remarque les choses qui bougent… et on observe les plantes.

Qu’on soit à la campagne ou à la ville, on se rend compte de cette nature qui change, du printemps qui s’installe, et on se prend à admirer les fleurs qui naissent partout, comme si rien ne pouvait les affecter.

J’ai ressenti ces derniers jours le besoin de me mettre au diapason avec ce qui m’entoure, d’être en phase avec cette nature fidèle au poste quoiqu’il arrive, de me fier à ce socle stable au milieu de tout ce chahut anxiogène. Et si c’était le moment propice pour enfin se renseigner sur la flore qui vit tout autour de nous ?

Alors voici le protocole :

  1. Profiter d’une réelle raison de sortir faire le tour du pâté de maisons habituel (#restezchezvous avant tout !).
  2. Prendre des photos des végétaux qui ornent le chemin que vous empruntez.
  3. Une fois de retour chez vous, utiliser une application comme PlantNet pour reconnaître les végétaux qui vivent autour de vous.
  4. Faire un petit répertoire de ce qui vous entoure.

Chloé

La saison des violettes

Il y a une semaine tout juste nous avons profité des derniers jours pas encore confinés pour admirer l’éclosion des violettes. A la mi-mars quand viennent les premiers rayons du soleil et que les nuits sont encore froides, les prairies se colorent de petites taches violettes et diffusent alors pour celle.celui qui viendrait y pencher son nez une délicieuse odeur sucrée.

En se souvenant des bonbons à la violette de notre enfance nous avons posé notre vélo et avons débuté la cueillette en faisant bien attention de récolter seulement ce dont nous avons besoin et laisser des fleurs pour les autres petit.e.s vivant.e.s tels que les papillons et les chenilles qui logent à l’intérieur.

On vous parlera souvent des fleurs car on leur porte une profonde admiration. Dans notre futur atelier, il y aura toujours des fleurs pour vous accueillir ! Les fleurs, les plantes en général sont la source principale d’un grand nombre de nos potions. Alors c’est avec le plus grand des respects que nous les cuisinons, les transformons et tentons d’en extraire la douceur de leurs saveurs. Nous espérons que leur beauté vous réjouira aussi …

 » Quand on trouve un cèpe que la nature a posé là comme un œuf de Pâques et qu’on ne l’a pas encore cueilli, quand on le regarde, qu’on se fout à quatre pattes pour le renifler, pour caresser son chapeau luisant et que l’on comprend soudain, les genoux tout crottés, que ce simple champignon, ce bouchon marron qui dépasse à peine des herbes vertes, c’est de la joie palpable, du bonheur à l’état brut, juste là, devant nous, et qu’il suffit de le cueillir pour être heureux, il suffit de décider de le cueillir.Ce n’est pas tous les jours qu’on peut décider d’être heureux. « 

Nicolas Delesalle, Un parfum d’herbe coupée

La cuisine est au cœur de notre Bouillons et c’est aussi pour cela que nous nous appelons comme ça. Il nous importe de suivre le rythme des saisons, de connaître le nom des plantes, des fleurs et des fruits que chacune d’entre elles nous offre. Avant de vous partager la recette que nous avons suivi pour préparer un sirop de violette, voici une citation d’Alice Waters provenant d’un de nos livres de chevet : En cuisine, Studio Olafur Eliasson :

 » Cuisiner c’est prendre soin des autres. C’est un signe de générosité et d’hospitalité qui crée du lien, enrichit les relations et traduit des pensées en plats. La cuisine est une histoire de don et de partage. Quand nous cuisinons, nous utilisons le monde tout en le produisant. En mangeant, nous participons à cet univers. prenez une feuille de laitue : c’est essentiellement de la lumière solaire accumulée. Etant donné que la laitue n’aurait pas pu pousser sans soleil, on peut dire qu’elle agit comme une cellule solaire. En la consommant, nous absorbons cette énergie. »

Alice Waters, En cuisine, studio Olafur Eliasson

RECETTE DU SIROP DE VIOLETTES SAUVAGES

Recette extraite du livre La cuisine naturelle des plantes d’Alsace

… 1 …

Récolter les violettes lors de leur floraison en mars. Attention à bien vérifier que le lieu est éloigné des routes et des pauses pipi !

… 2 …

Bien laver les violettes dans un récipient d’eau avec une cuillère à café de bicarbonate de soude pour éliminer les amis que l’on n’aimerait pas retrouver dans la casserole. Retirer les tiges pour ne garder seulement que les fleurs.

… 3 …

Pour 200g de violettes, porter à ébullition 1/2 L d’eau avec 500g de sucre.

… 4 …

Lorsque el sirop bout, retirer la casserole du feu et ajouter les violettes.

… 5 …

Laisser reposer les violettes dans le sirop 3 jours.

… 6 …

Après les 3 jours de repos, porter de nouveau le sirop avec les violettes à ébullition pendant 3 minutes.

… 7…

Filtrer le tout dans une bouteille stérilisée (dans de l’eau bouillante ou quelques minutes au four)

… 8 …

Et voilà le jus est prêt à être dégusté et franchement sur une crêpe ou dans du fromage blanc c’est vraiment délicieux !

Pstttt : Pour conserver le sirop plus longtemps penser bien à le garder à l’abris de la lumière !

Le tabouret (ou table) d’Enzo

Etant tous.tes à distance, famille, amis, connaissances, on essaie de trouver des moyens de rester en contact autrement. On passe plus de temps sur Skype en deux jours qu’on en a passé en deux mois, et on se retrouve à se partager des recettes de raviolis, parler de notre manière d’utiliser notre temps, et en fait, ça crée même des nouvelles collaborations à distance !

C’est un peu ce qu’il se passe en ce moment avec Enzo, le frère de Laura, qui est en confinement dans la banlieue de Lyon, et qui avait du temps et un jardin, avec pleins de rebuts ! Il a créé en deux jours un tabouret/table (suivant les envies) avec ce qu’il avait sous la main, et on s’est dit que ça c’était CARREMENT l’essence Bouillons :).

On vous partage donc cette recette de taboutable vinyle d’ Enzo juste ici :

Il vous faut : 

⁃ Des rondins de bois (du bouleau pour ma part) 

⁃ Une scie (ça pique à utiliser avec prudence of course) 

⁃ Une scie sauteuse (ça aussi) 

⁃ Un éplucheur (oui oui celui que vous utilisez pour vos patates !🥔) 

⁃ Du vernis pour bois (et oui pour le caraméliser un peu ce bois) 

⁃ Un pinceau (ah mais pour que tu peignes avec tes doigts ?) 

⁃ Une plaque de bois, du contreplaqué, ou autre planche 

⁃ Des vis 

⁃ Un stylo

⁃ Un mètre 

⁃ Du papier de verre/du papier à poncer (oui c’est la même chose) 

⁃ Du double face (tu sais ce scotch qui colle des deux côtés ? Trop fou!) 

⁃ Un vinyle inaudible (vous savez celui que votre mamie vous a filé ?) 

⁃ De la volonté et de la patience évidemment, et vous avez tout pour commencer ! 

Alors là on est assez estomaquées de cette technique 😂 :

et voilà le tabouret-table !
Les petits conseils d’Enzo

Et voilà ! On vous partagera encore de nouvelles créations de notre entourage, en espérant que celle-ci vous inspirera déjà bien !

Remplir mes carnets de motifs

Il y a déjà quelques semaines je me suis rendue compte que j’étais frustrée de ne pas dessiner plus. Je traversais une petite période de remise en question de mon incapacité à dessiner et produire des images, fortement alimenté par Instagram où je suis beaucoup de créateurs et d’illustrateurs.
Et puis à un moment j’ai réalisé que je ne dessinais jamais et que je n’apprendrais pas à nager en restant sur le bord de la piscine à regarder les autres faire du crawl. Cette réflexion est venue en même temps qu’une conversation avec un ami sur mon cursus en design textile pendant laquelle je me plaignais de n’avoir jamais appris à faire des motifs.

dessin motif plante et nuage

Puis lors d’une conférence j’ai pris un feutre dans la trousse de Chloé et j’ai dessiné un motif sans trop m’en rendre compte dans mon petit carnet A6, qui me suit partout. Sans réfléchir à son utilité ou à sa future application. Juste un motif pour le plaisir, pour m’occuper les mains. J’ai trouvé ça super libérateur et j’ai décidé de poursuivre sur cette lancée.

On verra bien où ça me mène. Je n’ai aucune espérance pour l’avenir de ses dessins. Je me rends compte que je me mets beaucoup de pression sur la finalité des choses, pour moi ce que je fais doit avoir une utilité, un but précis.

Tous les jours je prends mon petit carnet et je griffonne un motif pleine page. Parfois j’en fais plusieurs en une journée parfois seulement un, mais je me suis donnée comme objectif minimum un motif par jour. J’aime bien cette idée de petit objectif journalier pour stimuler la créativité.

Je sens que ma main commence déjà à se détendre et je travaille plein de gammes colorées.

Écrire un journal de bord

Il fait froid, il n’y a personne. À part lui, Sylvain Tesson.

Seul en Sibérie dans sa cabane qui tremble de froid et de vent, il écrit et écrit dans son journal de bord ses pensées, médite sur son environnement et sur ses quelques bouquins emportés avec lui.

Même si c’est son choix de rester seul 6 mois, ce qui est un peu différent de notre situation, il y tire des enseignements et des remises en question sur lui et sur la nature autour. Son livre « Dans les forêts de Sibérie » raconte cette expérience, qui trouvera sa place sur notre table de chevet comme réconfort livresque.

À lire donc sur un air d’Ibrahim Maalouf (« Baikal », « Tempête », « Dans les forêts »), compositeur du film « Dans les forêts de Sibérie », car oui, si vous préférez il y a aussi un film !